Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

"Sirãt »

 

IMG_4146

 

 

L'affiche nous avertit : c'est le film qui a "électrisé Cannes". Les premières images de danse dans le désert, avec au centre un père et son fils, désorientés, en quête de leur fille/soeur, donnent le ton d'un film qui ne cessera de nous surprendre.

 

Car Oliver Laxe ne cesse de faire monter la tension dans un film qui évoque parfois Le Salaire de la peur, avec ses camions traversant un désert aux routes impraticables, mais aussi Mad Max, où la rareté de l'essence dans un monde dévasté par des nouvelles post-apocalyptiques (entendues à la radio) prend une dimension saisissante. On ne sait d'ailleurs pas très bien à quelle époque se déroule le film : est-il actuel ou légèrement futuriste ?

 

Ce qui est certain, c'est que les principaux protagonistes sont de véritables écorchés de la vie, que ce soit sur le plan physique ou moral. Ce voyage au bout de l'enfer (oui, vraiment) va les souder malgré un destin incertain.

 

Le cinéaste parvient à rendre son film de plus en plus oppressant, notamment grâce à des retournements de situation incroyables et puissants qui vous cloueront à votre fauteuil.

 

L'interprétation est d'une qualité exceptionnelle, avec en tête le majestueux Sergi López, accompagné du jeune Bruno Núñez Arjona, stupéfiant et toujours impeccable, jamais écrasé par le poids d'un film aux accents horrifiques.

 

Impressionnant du début à la fin, Sirat confirme sa réputation cannoise et s'avère, en effet, être un film incontournable dont on n'a pas fini d'entendre parler. Un futur classique en perspective.



10/09/2025
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 331 autres membres