Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

"Skyfall"

 

Skyfall

 

 

 

 

50 ans. 50 ans que dure le mythe James Bond. 50 ans lorsque Sean Connery, le premier au cinéma à jouer l'agent secret, prononça la fameuse phrase "My name is Bond, James Bond".Qu'un épisode sorte pour l'occasion était une évidence. Encore fallait-il que cette 23e aventure officielle (Ah ce maudit "Jamais plus jamais"...) de l'agent 007 soit à la hauteur de la légende après un opus en demi teinte ("Quantum of Solace) désavoué jusque Daniel Craig himself.

 

Et la déception est à ranger au placard d'entrée de jeu, passée la petite frustration de ne pas voir le fameux gunbarrel (même si celui ci, comme pour le précédent, apparait à la fin) du début, nous avons droit à un prégénérique à couper le souffle grâce à des cascades de premier ordre, notamment au gré d'une poursuite dans un train qui va rester à coup sûr parmi les scènes les plus marquantes de toute la saga. Le film est commencé depuis quelques minutes seulement que nous en avons déjà pris plein les mirettes. Le très beau générique bercé par la superbe chanson d'Adèle, un futur must de la saga à placer dans le haut du panier aux côtés de "Diamonds are forever", "Goldfinger" ou encore "Live and let die", nous permet de nous reposer un peu avant de repartir de plus belle. Dans la pure tradition Bondienne, le film nous fait voyager à travers le monde, embelli par de superbes images mises en place par Sam Mendes, comme un magnifique combat en ombres chinoises à Shanghai (bien sûr). 

 

Sam Mendes, parlons en tiens. Quelle merveilleuse idée d'avoir confié au réalisateur Oscarisé (c'est d'ailleurs la première fois qu'un cinéaste primé aux Oscars se voit confier la réalisation d'un 007) la mise en scène de ce Bond. Fidèle à sa réputation, Mendes fourmille d'excellentes idées dans sa mise en scène, que ce soit dans ses prises de vue, ou le rythme donné, aidé par un scénario qui n'a pas été alourdi par des complexités souvent inutiles. Mendes nous ressert une aventure "à l'ancienne" avec son bon lot de nostalgie dont il vaut mieux ne pas trop en dire pour garder aux spectateurs la primeur de les découvrir par eux même. Disons simplement que ceux qui avaient pu trouver un éloignement à l'esprit d'origine, vont pouvoir être rassurés de retrouver l'ambiance qui a fait le succès de la série. Mieux encore, Mendes a su insuffler une bonne dose d'humour à son film, humour tellement absent lors des deux derniers épisodes.

 

Daniel Craig nous revient pour la troisième fois dans la peau de l'espion avec le même charisme même si 007, depuis qu'il le joue, a une fâcheuse tendance de lorgner de près la grande faucheuse. Doté d'un charisme indéniable, il est sans conteste le meilleur interprète de 007 depuis Sean Connery. Il apporte un peu plus de légèreté à son personnage, moins sombre, c'est certes relatif, que dans "Casino Royale" et "Quantum of Solace".

 

"Meilleur est le méchant, meilleur est le film" disait le grand Alfred Hitchcock. A cela, "Skyfall" a assuré en confiant le rôle du méchant de service à Javier Barden. L'acteur est tout simplement exceptionnel, il en piquerait presque la vedette à Craig, notamment au détour d'une scène de séduction entre Bond et lui (!!!) d'une intensité (homo) sexuelle inédite dans la saga. L'acteur nous sort la grande étendue de son talent et nous offre des scènes absolument savoureuses.

 

Les deux protagonistes sont savamment entourés par des excellents seconds rôles à commencer par Judi Dench qui rempile pour la 007e fois dans le rôle de "M". Pour ce symbolique chiffre dans son nombre d'interprétation, elle se voit offrir un rôle bien plus étoffé qu'à l'accoutumée ce qui est une bonne nouvelle. Ralph Fiennes se joint à la famille "Bondienne" dans un rôle qui devrait être récurrent. Et comme le film est donc le retour aux sources de la saga, attendez vous à voir revenir des personnages clé de la saga.

 

Alors quid de mauvaises critiques ? Allez nous pouvons regretter l'absence presque totale de James Bond girl. La principale, une française encore, a hélas un rôle bien court et, avouons le, un sérieux manque de charisme, pardon Bérénice. Reste tout de même la charmante Naomie Harris, qu'il est cependant difficile de définir comme James Bond girl officielle.

 

Faisons abstraction de ce petit détail pour considérer cet épisode comme l'un des meilleurs de la série, et le meilleur depuis très longtemps, même au delà du cependant excellent "Casino Royale". Nous ne pouvons que souhaiter à Bond de retrouver, enfin, un rythme d'un film tous les deux ans comme à la grande époque que ce "Skyfall" n'a de cesse de nous évoquer.



27/10/2012
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