Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

« Souviens toi…l’été dernier »

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Je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître… En 1996 sort, et cartonne, Scream, qui relance l’intérêt du public pour les tueurs masqués, alors qu’à l’époque, Michael Myers et Jason Voorhees, psychopathes respectifs des sagas Halloween et Vendredi 13, semblaient définitivement morts et enterrés. Profitant du succès de Scream, son scénariste Kevin Williamson, en pleine ascension, se voit confier l’écriture d’une suite au film culte de Wes Craven, mais aussi d’un ersatz destiné à lancer une saga parallèle.

 

Ainsi naît Souviens-toi… l’été dernier, lui aussi succès au box-office, mais qui traînera toujours derrière lui l’image d’un « Scream en moins bien ». Le premier épisode reste sympathique, porté notamment par la présence de Jennifer Love Hewitt, Sarah Michelle Gellar, Ryan Phillippe et Freddie Prinze Jr., la dream team des acteurs ados de l’époque. La suite, en revanche, s’est révélée plus cruelle : les épisodes 2, et surtout 3 (sorti directement en vidéo), ont marqué un lourd déclin créatif. Clap de fin ?

 

Mais une nouvelle génération de spectateurs est arrivée, et les tueurs de notre jeunesse, la nôtre, la old school, peuvent revenir nous faire un petit coucou. Halloween et Scream sont ainsi réapparus sous leur titre original, laissant chaque fois planer le doute : suite ? Remake ? Reboot ? La présence récurrente des survivants des premiers films joue à fond la carte de la nostalgie, tout en offrant de la chair fraîche à sacrifier. Autrement dit, anciens et nouveaux fans sont appelés à retourner en salle.

 

À ce titre, Souviens-toi l’été dernier, cru 2025, n’échappe pas à la règle et devrait ravir bon nombre de spectateurs. Le film est un pur produit d’horreur tel qu’on l’attend, avec son lot de meurtres, parfois inspirés, parfois plus convenus.

 

On pourra regretter que le scénario regorge d’invraisemblances et d’incohérences, ce qui gâche par moments le plaisir d’ensemble. Et, wokisme oblige, l’héroïne est désormais bisexuelle : l’agacement n’est pas loin, mais on finit par passer outre.

 

Le casting n’a pas à rougir de la comparaison avec celui d’origine, d’autant que les acteurs initiaux viennent faire un tour devant la caméra. Un coup de cœur notable tout de même pour Chase Sui Wonders. Leurs efforts sont payants : ils nous embarquent sans difficulté dans leurs effrois.

 

L’ensemble aurait pu rester banal sans cet excellent twist final qui, à lui seul, rehausse tout le film. Inattendu, quoique logique, ce dernier acte est assurément le clou du spectacle (ne ratez surtout pas la scène post-générique) et pourrait bien nous faire considérer que cet épisode est, finalement, le meilleur de la série.



16/07/2025
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