Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

« Annette »

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Tel un Terrence Malick, Leos Carrax se distingue par la rareté de ses réalisations. Neuf ans, déjà, se sont écoulés depuis son « Holly motors ». C’est dire si, comme le réalisateur de « Tree of life », son « Annette » était attendu.

 

L’attente était d’autant plus grande une fois la bande-annonce ensorcelante présentée. Et il faut bien reconnaître que, visuellement, le film n’en finit pas de nous proposer des images et des plans superbes. Le tout est au service d’un scénario bien construit et bien structuré dont nous comprendrons tous les aboutissants à l’issu du film.

 

Adam Driver et Marion Cotillard se sont investis corps et âme dans la peau de leurs personnages en nous rappelant, si cela était encore nécessaire, qu’ils font partie des grands du métier à l’heure actuelle.

 

Pour autant cela cloche malgré tout. Les personnages joués par Driver et Cotillard ne suscitent à aucun moment un réel attachement tant et si bien que l’on ressent comme un manque d’intérêt aux situations qu’ils vivent. Le choix d’utiliser une poupée numérique pour personnifier « Annette » intensifie cette envie de se détacher de ce tout même si l’on comprend le choix de Carax sur la fin.

 

Le cinéaste n’a pas volé son prix Cannois mais il n’est pas sûr du tout que son « Annette » finisse au Panthéon des films inoubliables de l’histoire du festival.

 

 



24/07/2021
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