Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Sorti dans une discrétion absolue (quelqu’un a t’il vu des affiches du film dans sa ville en dehors des rares cinémas où il se joue ?), « Freaks out » est pourtant un petit bijou qu’il faut découvrir sur grand écran.

Alors que l’on a eu droit, en début d’année, à « Nightmare Alley », qui abordait déjà la thématique du cirque itinérant dans les années 40, voici que nous est proposé un film qui s’inscrit presque dans la continuité du précédent en entrant cette fois purement et simplement dans la deuxième guerre mondiale.

« Freaks out » est un peu la fusion de « X Men » avec « Freaks » (extraordinaire film de 1932 à connaître) qui serait le doux fruit d’une collaboration entre Guillermo del Toro et Quentin Tarantino. Car, effectivement, en inspiration du premier, Gabriele Mainetti a signé un film qui aborde un esthétisme magnifique avec des séquences d’une beauté absolue. Rien que pour la magnificence des images, ce film se vaut d’être découvert sur grand écran. Du deuxième, le cinéaste a hérité de ce sens des petites trouvailles scéniques bien malignes qui alterne humour et dramaturgie, sans oublier un méchant sadique qui n’est pas sans nous faire penser au Christopher Waltz de « Inglorious basterds ».

Mais que l’on ne s’y trompe pas : si les influences du cinéaste sont évidentes, il n’en demeure pas moins que « Freaks out » est un film qui a sa propre personnalité et qui s’accompagne d’un excellent scénario truffé de bonnes idées.

De plus, Mainetti s’est octroyé les services d’un quatuor d’acteurs hors pair pour jouer ces quatre héros atypiques. De ce groupe, on retiendra l’excellente Aurora Giovinazzo dont notre petit doigt nous dit qu’on va la revoir très vite et pas qu’en Italie…

« Freaks out » est véritablement une œuvre de toute beauté, une vraie surprise que l’on attendait pas. Courrez vite découvrir ce film qui prouve que le grand spectacle au cinéma n’est pas réservée qu’au seul cinéma américain.