Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

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"Frères"

Frères" : Mathieu Kassovitz et Yvan Attal dans une incroyable histoire de  fraternité scellée au fond d'une forêt

 

Nous sommes tellement dans une époque où l'on voit pléthore de remakes, reboots, suites qu'on a tendance à penser que tout a déjà été raconté.

 

De ce fait, on peine à croire que cette histoire incroyable n'ait jamais été porté à l'écran alors qu'elle date des années 40 pour son entame. 

 

Dès la bande-annonce, le film fleurait bon la réussite. Après l'avoir vu, cette impression est confirmée : "Frères" est un film magnifique, un vrai hymne à la vie. Ou comment deux frangins se sont-ils retrouvés livrés à eux même, étant gamins, durant sept (!) ans dans la forêt.

 

Préférant jouer la carte du flash-back plutôt que respecter la chronologie de l'histoire, Olivier Asas, qui n'avait plus réalisé de long depuis 2017, alterne les séquences rattachant ces deux enfants qui la jouent en mode "demerde" avec, chacun, ses qualités, l'un chasse quand l'autre bâtit des cabanes. 

 

Yvan Attal, conteur de l'histoire, et Mathieu Kassovitz incarnent ces deux frangins à notre époque (seule anomalie que l'on retiendra du film d'ailleurs : comment peuvent-ils avoir dans les 55 ans en 2023 en étant nés dans les années 40 ?). Leur alchimie est évidente, leur lien fratricide parait d'une évidence limpide. Leurs scènes ensemble n'en ressortent que des plus réussies. Toujours au meilleur d'eux même, les deux acteurs nous émeuvent sans pathos en emportant tout sur leur passage. la souffrance passée est palpable à chaque fois, leurs besoins mutuels d'être prêts l'un de l'autre est leur force aussi bien que leur faiblesse.

 

La place laissée aux partenaires de jeu est celle laissée par les frères dans le film : pas de priorité pour eux. Les acteurs, aussi bons soient-ils, savaient pertinemment qu'ils n'allaient pas pouvoir défendre grand chose mais s'en sortent pourtant avec professionnalisme. 

 

Assas nous sert, en outre, des paysages magnifiques, tant français que canadiens, pour nous conter "son" histoire. Nous mettant en totale immersion avec ses héros, le cinéaste nous donne froid comme eux, nous met en proie à leurs doutes, leurs espoirs et désespoirs. C'est la race des très bons films que de savoir nous procurer toutes ses émotions. A ce titre, "Frère" en est indéniablement un.



24/04/2024
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