Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

"Gaston Lagaffe"

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On ne peut pas dire que l'on va voir "Gaston Lagaffe" pleinement rassuré : les premières critiques étaient acerbes ajoutées à celle massacrante de la propre fille de Franquin, le créateur de Gaston, qui n'y allait pas par le dos de la cuillère pour dire tout le mal qu'elle pensait du film.

 

Et il faut bien avouer que les premières minutes inquiètent : exit le petit journal de la bd des années 50 /60 qui laisse place à une grosse succursale impersonnelle de 2018. Et puis arrive Gaston, forcément attendu. Sa jeunesse extrême étonne au départ, laisse dubitatif mais Théo Fernandez, qui personnifie le gaffeur, a vite fait de nous rassurer en reprenant la gestuelle type de Gaston, arborant aussi bien ses fringues que ses expressions mythiques comme le fameux "M'enfin !". Il nous rappelle aussi notre scepticisme qui était le nôtre en apprenant les mise en personnage de Astérix par Christian Clavier, Obélix par Gérard Depardieu, Largo Winch par Tomer Sisley, Batman par Michael Keaton... Chaque fois une méfiance palpable du spectateur qui finalement se laisse embarquer dans les films.

 

Le reste du casting est impeccable. Si Fantasio est curieusement aux abonnés absents, les autres sont tous là de Prunelle à de Mesmaeker en passent par Lebrac , Longtarin et Mademoiselle Jeanne, ils sont tous là et en pleine forme.

 

Et comme dans la bd, finalement les stars ce sont eux plus que Gaston lui même. Les gags les plus drôles ne mettent pas Gaston en scène mais ses partenaires qui ne cessent de subir les coups tordus de ce drôle de stagiaire.

 

PEF, fan revendiqué de la bd, s'est largement inspiré des gags des livres pour construire son film. Alors certes "Gaston" donne souvent des impressions d'être une succession de sketchs plutôt qu'un film avec un scénario qui suivrait une certaine continuité même s'il y a un fil conducteur. Mais force est de reconnaître qu'il fait beaucoup rire. 

 

Il faut dire que les partenaires de Théo Fernandez s'en donnent à cœur joie. Que ce soit Arnaud Ducruet qui campe un Longtarin barré, Jerome Commandeur qui prend son pied dans la peau du fameux de Mesmaeker ou encore la craquante Alison Wheeler qui fait de Mlle Jeanne une jeune femme pétillante et sexy. Leur enthousiasme collectif est communicatif et permet aux spectateurs qui le veulent bien de passer un bon moment. Une comédie rigolote, de nos jours, cela court pas les rues alors pourquoi bouder son plaisir ?

 

 

 



07/04/2018
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