« Guy »
Accompagné d’échos ultra favorables entamés lors de sa présentation à Cannes et confirmés par des avants-premières du même gabarit critique, « Guy » débarque enfin en cette rentrée avec ce statut de film particulièrement attendu.
Un homme peut se targuer d’être le bénéficiaire de cette attente et de retour fort flatteurs, c’est Alex Lutz, comique surdoué, qui avait déjà fait ses preuves sur scène et à la télévision mais dont la filmo était encore en manque de coup d’éclat sur grand écran. C’est maintenant chose faite avec ce « Guy » qu’il a écrit, réalisé et interprété.
Et cela commence très fort. D’emblée le charme opère. D’entrée de jeu Lutz nous scotche à notre fauteuil par la brillance de son interprétation fouillée et inspirée. Il est bien aidé par son bluffant maquillage pour lequel il serait honteux de ne pas applaudir leurs confectionneurs. Entre le maquillage et l’interprète, on est vraiment face à un homme de 70 ans.
Lutz est allé loin, très loin, dans la méticulosité de son propos. Il a su retranscrire l’atmosphère d’une époque, les 70’s pour les flash-backs, écrire des potentiels tubes de son chanteur fictif... le tout au service d’un vrai faux documentaire véritable trompe l’œil qui fait penser que ce Guy Jamet existe réellement.
Reste que « Guy » n’est pas parfait d’un bout à l’autre. Son principal défaut est de se répéter quelque peu au bout d’un moment tant et si bien que le film ne semble pas vraiment avancer. Alors forcément cela peut lasser quelque peu.
Autre reproche notable : Alex Lutz semble vouloir monopoliser la caméra pour lui ne laissant quasiment aucune place pour ses partenaires. Pas peu fier de sa performance en quête d’une reconnaissance aux prochains César, Lutz surcharge l’image au risque de trop en faire.
Mais le scénario est quand même pas mal malin pour nous faire passer un très bon moment avec une bonne dose d’originalité tout du long.
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