Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

« Illusions perdues »

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En classe, Honoré de Balzac c’est, pour beaucoup, « l’auteur cauchemar », celui qui, au même titre qu’un Zola, va nous faire passer des soirées forcément ennuyeuses. Cette impression se confirme pour certains mais s’atténue pour d’autres qui découvrent des auteurs magnifiques.

 

Et puis vient les adaptations cinés. Pour Balzac, on ne compte plus les adaptations du « Colonel Chabert » et de « Eugénie Grandet », encore une cette année. Très curieusement le « Illusions perdues » évoqué ici est la première transposition sur grand écran du livre homonyme. Seule une mini-série télé avec Yves Renier existait jusqu’alors. Il est assez énigmatique de constater cet « oubli » vis à vis d’une œuvre qui avait tous les éléments pour plaire les auteurs du septième art. Fallait-il donc attendre 2021 et l’explosion des réseaux sociaux, de la « non info » pour que l’on ait envie de remonter, quelque peu, aux origines de ce phénomène ?

 

L’action, en effet, a beau se dérouler au 19e siècle, elle interpelle par la modernité de son sujet. Clairement on imagine volontiers la transposition du roman à une période moderne tant les éléments indiqués semblent d’actualité.

 

Mais au delà de sa thématique, la grande réussite du film est sa facilité d’accès à n’importe quel spectateur peu enclin à ce cinéma. Grâce, en premier lieu, à une voix off qui rend toute l’histoire facile à suivre sans trop en rajouter. Les situations mises en scène sont elles aussi abordables par n’importe quel spectateur, rendant le tout captivant et remarquable.

 

Et puis il y a ce merveilleux casting. Benjamin Voisin assure dans le rôle principal de ce jeune provincial qui vient tenter sa chance à Paris. Il ne se sent jamais dominé par ses partenaires, même lorsque ceux-ci s’appellent Cécile de France, Xavier Dolan ou Gérard Depardieu et qu’ils se montrent épatants eux aussi tout comme Vincent Lacoste qui continue ici sa belle première partie de carrière.

 

On n’oserait oublier la belle Salomé Dewaels. La jeune belge est sublime de justesse et de charme juvénile. Difficile de ne pas penser que le meilleur reste à venir pour la suite de sa filmographie.

 

« Illusions perdues » est une heureuse surprise à découvrir d’urgence en salles pour profiter des beaux costumes et décors proposés.

 

 

 



20/10/2021
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