Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

"Jurassic world"

 

Jurassic World

 

 

 

 

 

 

Une impression de déjà vu ? On ne va pas demander aux scénaristes d'une troisième suite de nous impressionner en renouvelant un genre qui a fait ses preuves. 

 

Non mais après plus de dix ans d'attente, on pouvait espérer mieux qu'une sorte de reboot du premier épisode car avouons quand même que ce "Jurassic World" a plus d'une fois l'occasion de pomper euh pardon de reprendre des thématiques vus dans l'épisode d'origine de Spielberg.

 

Attentions spoilers : 

 

Le directeur mégalo qui affirme vouloir "dépenser sans compter" ? Il est là, enfin son remplaçant tout du moins.

Le T Rex qui mange une chèvre ? On y a droit.

Le dinosaure que l'on aperçoit dans le rétro d'une voiture ? Evidemment.

Les dinosaures courant à travers un champ en troupeau ? Oui oui on voit cela aussi.

Les raptors qui attaquent en groupe le gros méchant dinosaure du film ? En quasi mode copié collé messieurs/dames.

Ces mêmes raptors qui poursuivent les humains dans les locaux d'un laboratoire ? Également.

Deux gamins qui se retrouvent aux prises avec le grand méchant dinosaure à l'intérieur d'un véhicule ? Non ? Si ! 

 

Et on pourrait en trouver encore d'autres... On l'aura compris c'est ici plus un remake amélioré dans ses trucages, bah oui 20 ans d'effets spéciaux sont passés, du premier que d'un véritable quatrième épisode. 

 

Pourtant il y avait une nouveauté de taille : Le parc est pour la première fois ouvert au public. Pourtant cette partie est sous exploité, le scénario préférant s'axer sur une minorité de personnages plutôt que de faire un film catastrophe qui aurait donner une autre ampleur au film. 

 

On constatera des scènes hautement improbables comme celle où les deux enfants se retrouvent seuls dans une forêt infesté de prédateurs.

 

Mais le vrai péché originel de cet épisode n'est pas des moindres : Le film n'est à aucun moment effrayant. A vouloir toucher tous les publics (entendez par là, amasser le maximum d'argent ce qu'il fait d'ailleurs très bien depuis sa sortie), le film se montre trop propre, jamais horrifique. Vous ne verrez d'ailleurs (presque) pas de sang et jamais le héros ne donnera l'impression d'être en danger réel. A l'heure où l'on fête les 40 ans de "Les dents de la mer", le constat est cruel de voir le décalage dans le trash entre le film de Spielberg et celui ci. Les lois du marché ont changé et Hollywood ne peut investir autant de centaines de millions de dollars sans ouvrir le film à tous les publics.

 

Alors de la même façon que Jeff Golblum, que l'on regrette beaucoup dans le film, demandait à Richard Attenborough s'il avait prévu de mettre des dinosaures dans son parc à dinosaures, on est tenté de poser la question ici si il a été prévu de mettre de l'horreur dans ce film d'horreur ?

 

En plus reconnaissons que Colin Trevorrow n'a pas le talent de Spielberg et se contente de nous servir un bon plat certes, car on ne s'ennuie pas, mais sans consistance. Passer de "Jurassic Park" à "Jurassic world" c'est un peu passer du Ritz au McDo, pas tout à fait la même saveur...

 

Reste Chris Pratt qui gagne ses galons de star façon Harrison Ford dont il reprendrait bien le chapeau d'Indiana Jones. Il est vrai qu'il lui irait plutôt bien...



19/06/2015
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