"Kingsman : Le cercle d'or"
Tel les James Bond de la grande époque, il n'aura fallu attendre que deux ans pour voir débarquer les nouvelles aventures des plus 60's des agents secrets modernes.
"Kingsman" premier du nom se voulait un hommage délibéré aux films de l'agent 007 période Sean Connery où les méchants étaient de gros megalos qui avaient pour idée de conquérir le monde. Matthew Vaughn, encouragé par le succès du premier, repart ici avec les mêmes bases : Un taré, en l'occurrence "une" interprétée avec brio par Julianne Moore, qui veut rien moins que légaliser toutes formes de drogues à travers le monde, de l'action à tout va avec des ralentis façon "Matrix", de l'humour, un chouïa de sexe et du fun.
Sauf qu'ici cela fonctionne moins bien pour une première raison toute simple : Le film souffre de redite, la baston dans un bar par exemple, et n'a pas l'effet de surprise du premier. En vérité, et c'est la deuxième raison qui invalide le manque de réussite de ce second opus, il y a une grosse problèmatique sur les personnages. S'il n'y a pas de débat sur son son héros, toujours joué par l'implacable Taron Eggerton, le retour de Colin Firth est finalement beaucoup moins enthousiasmant. Son come back sent le réchauffé et n'apporte rien à l'intrigue sinon de l'étendre dans d'improbables séquences de "retour à la vie". Rétroactivement il vient même gâcher l'une des scènes fortes du premier où sa (désormais supposée) mort arrivait comme une énorme surprise. Mais surtout ce retour se fait au détriment d'autres personnages complètement sacrifiés, on taira les noms ici pour ne rien spoiler, alors qu'au contraire cela aurait été un réel plaisir de voir développés certains acteurs clés du premier.
D'ailleurs, dans le même esprit, la présence trop importante de la princesse T'ils joué avec une certaine fadeur par Hannah Halström sorte de Gwyneth Paltrow des années 2010, fait se demander plusieurs fois si l'on ne s'est pas trompé de salle au profit d'un nouvel épisode des aventures de Cendrillon. La fin d'ailleurs accentue ce côté ridicule et c'est là que toute la confusion se fait : alors que "Kingsman" premier du nom semblait quelque peu parodier les James Bond (en plus sérieux que les "Austin powers" quand même), le deuxième semble pasticher l'épisode original ce qui est en soi quelque peu gênant.
Il faut voir ce que donnera l'épisode 3 qui verra sans doute être mis en avant quelques personnages du 2 alors qu'ils sont ici en mode presque "cameos de luxe" en attendant un vrai développement de leurs personnages. La volonté de d'accentuer le succès sur le marché américain n'est d'ailleurs pas très discrète et discrédite quelque peu le film. Il reste toujours de jolies séquences d'action ébouriffantes mais il est clair qu'il est souhaitable que la suite redresse quelque peu la barre en ne se contentant pas d'être une imitation de ce qui a déjà été vu.
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