Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

« Knock at the cabin »

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Chaque M Night Shyamalan qui sort semble évoquer la venue d’un nouvel épisode de « La 4e dimension ». On aurait imaginé volontiers, s’ils étaient nés à la même époque, Rod Serling, créateur de la célèbre série, s’associer au réalisateur de « Sixième sens » pour créer des histoires surréalistes.

 

« Knock at the cabin » ne déroge pas à la règle du cinéma de Shyamalan et nous embarque, une nouvelle fois, vers une histoire surréaliste dont on cherche, comme d’habitude, la chute spectaculaire qui doit en découler, le twist final dont on se rappellera.

 

La mise en place de l’intrigue est rapide et sans équivoque. Le ton est donné dès les premières minutes avec le logo Universal puis le générique « à l’ancienne » renvoyant le tout à un certain cinéma rétro même si le film se situe bien de nos jours et est terriblement d’actualité.

 

A commencer par son couple star formée par des homosexuels. On pourrait trouver cela normal en 2023, mais pas encore tout à fait. Et cette évolution des mœurs, utile à l’intrigue de surcroît, est le pivot central d’un film qui a plus d’un tour dans son sac. Le cinéaste nous captive pendant 1h30 à coup de rebondissements forcément imprévisibles et n’a de cesse de nous emmener sur de fausses pistes pour ensuite nous ré-aiguiller sur une autre route.

 

Le film est porté par l’impressionnant Dave Bautista qui impose, une fois de plus (et il commence d’ailleurs à s’en lasser) son imposante carrure inquiétante. Il est au centre des peurs suscitées par le film même si le britannique Ben Aldridge dégage, lui aussi, un « plus » qui nous fait penser qu’on pourrait le revoir bientôt dans des rôles plus étoffés (Barbara Broccoli, si tu nous lis…).

 

Si le film est réussi pour l’essentiel, il pêche un peu sur la fin qui, ô comble suprême, n’est pas à la hauteur espérée, étant même d’une étonnante banalité par rapport au reste. La déception est évidement lourde de la part du roi du twist mais ne saurait entacher le plaisir global ressenti. Pas le sommet de sa carrière, mais loin d’être son plus mauvais.

 



01/02/2023
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