"La nouvelle guerre des boutons"
La guerre de "La guerre des boutons" a donc bien eu lieu offrant aux spectateurs le ridicule choix entre deux versions, très libre, du fameux roman.
Mais à y regarder de plus près, les versions de Yann Samuell et de Christophe Barratier se distinguent en bien des points. Certes la colonne vertébrale des deux films reste la même : l'affrontement de deux bandes de gamins provenant de deux villages voisins. Mais en situant son action en pleine seconde guerre mondiale, le réalisateur des "choristes" apporte un ton nettement plus sombre à son oeuvre. On le sait, la comédie pure n'est pas le dada de Barratier. Rire oui, mais à petites doses et plus le sourire au coin que la franche rigolade. On sent d'ailleurs le trait trop forcé sur Petit Gibus, le héros à ne pas manquer, qui sort des phrases pseudo rigolotes avec sa petite voix infantile bien appuyée.
Alors, puisque le rire n'est pas de mise, Christophe Barratier veut nous faire sortir les mouchoirs encore une fois en nous sortant de son chapeau une histoire de petite juive cachée des Allemands. Une jeune fille qui s'en va nous souder les deux villages émus de son sort possible. Curieusement la mayonnaise ne prend pas aussi bien que lors de ses films précédents. Peut être parce que l'on a l'impression d'avoir un hors sujet dans une rédaction pas toujours bien écrite. Voire mal écrite lorsque Barratier exploite son casting 4 étoiles. Disons le franchement, hormis Guillaume Canet, ses stars frôlent l'apparition sans grand intérêt que ce soit Laetitia Casta ou ses "habitués" kad Merad et surtout Gérard Jugnot un peu ridicule en ex légionnaire alcoolo.
Bref soyez prévenus : Barratier sort vaincu de son duel face au film de Yann Samuell. Même si on passe un bon moment, aller voir la seule version du premier film sorti suffit amplement.
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