Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

"Les marches du pouvoir"

 

Les Marches du Pouvoir

 

 

George Clooney est un type honnête et intelligent. Son charisme et sa célébrité lui permettent d'avoir fréquemment les meilleurs scénarios des films à gros budget hollywoodiens. Mais plutôt que de se laisser enfermer dans les fréquentes bouses américaines, Clooney exploite sa renommée pour mettre en scène des films pas forcément destinés pour un large public mais qui, à coup sûr, font réfléchir et passionnent même, comme ici son quatrième film en tant que réalisateur. Sa sortie en France quelques jours après les primaires socialistes a de quoi amuser puisque l'on retrouve ici le même sujet initial, deux candidats  du même parti démocrate pour une seule place face au républicain. 

 

Et l'on a beau être du même parti, les coups ne sont pas moins durs que face à la concurrence. A aucun moment, Clooney ne cherche à apporter une quelconque sympathie à ses personnages. Mieux (ou pire) : il fait passer un message clair. A ses yeux dans la politique (mais dans n'importe quelle entreprise finalement si l'on considère le milieu politique comme une société), seuls les "requins" vaincront. Pas de place pour les "petits poissons" qui se font dans le film dévorer de manière flagrante. La mort (professionnelle voire...réelle !) pour les faibles, la gloire pour les forts, les sans scrupules. Ses principaux protagonistes ne dégagent donc aucune sympathie réelle.

Et ce, même si les protagonistes en question se nomment Paul Giamatti (excellent comme d'hab'), Marisa Tomei (qui fait un beau retour au cinéma), Philip Seymour Hoffman (LE second rôle indispensable) sans oublier Evan Rachel Wood (à surveiller de près).

 

Et puis bien sûr il y a Ryan Gosling. L'acteur est cette année un peu le Novak Djokovic du cinéma. Il enchaine les films avec succès sur plusieurs genres différents tel le serbe sur les surfaces éloignées de ses titres du Grand Chelem. Et l'acteur se montre aussi à l'aise ici dans le film politique qu'il ne l'était dans le polar ("Drive") et la comédie ("Crazy love stupid"). Impeccable encore une fois, l'acteur créé un personnage jamais antipathique mais guère attachant. Quant à Clooney, il s'est offert le rôle du candidat qui lui sied à merveille. Difficile de ne pas l'imaginer être tenté par une carrière similaire, lui qui n'a jamais eu sa langue dans sa poche politiquement parlant. Clooney signe assurément son meilleur film en tant que réalisateur. Vivement le prochain !



03/11/2011
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