Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

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« Mon cousin »

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« Mon cousin » a été sans doute mal présenté lors de ses avant-premières et par le biais de certaines critiques : il y a eu, en effet, cette espèce de volonté de vouloir comparer cette comédie à celles de Francis Veber. Grosse erreur. Car Jan Kounen n’est pas Francis Veber (et vice versa) et le réalisateur de « Doberman » ne prétend pas marcher sur les plate-bandes du metteur en scène de « La chèvre ».

 

Qu’on se le dise d’entrée de jeu : on rit très très peu en visionnant « Mon cousin ». Mais attention : le film ne provoque pas l’hilarité à cause de scènes qui seraient foireuses mais tout simplement parce que Kounen a abordé son film d’une différente manière. Si le ton du film est léger et que certaines séquences prêtent à sourire, c’est ailleurs que dans le rire que le plaisir du spectateur va se manifester : grâce à un scénario sans temps mort qui n’en finit pas de nous étonner, le film nous entraîne dans un « buddy/road movie » assez succulent où l’action n’est pas non plus aux abonnés absents.

 

Les situations sont toujours bien amenées en alternant avec intelligence joie et émotion qui ne vire jamais dans le pathos.

 

Il fallait, pour que la réussite du film soit celle désirée, un duo d’acteurs qui fonctionne. Kounen l’a trouvé en les personnes de Vincent Lindon et François Damiens. L’alchimie entre ces deux là est évidente d’entrée de jeu et l’on sait direct que l’on va passer un bon moment en leur compagnie. Vincent Lindon, loin de ses films sociaux, nous rappelle qu’il sait être à l’aise dans la comédie. Il trouve de quoi répondre et faire exister son personnage face à la tornade François Damiens qui nous compose un personnage savoureux, en étant  le pivot du film, sans jamais ramener la couverture à lui. D’ailleurs, au delà de ces deux piliers du film, les seconds rôles, souvent féminins, sont bien écrits et bien défendus par leurs représentantes que ce soit Alix Poisson, Pascale Arbillot ou la jeune Capucine Valmary.

 

Non « Mon cousin » n’est pas « Là chèvre 2020 » mais n’en demeure pas moins un film des plus sympathiques à découvrir en salle en ces temps plus que moroses.

 

 

 



03/10/2020
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