Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

« Nos batailles »

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On ne va pas se mentir : au tout début il y a eu cette impression d’assister à un film susceptible de vous faire entrer dans une relative déprime pour un peu que vous ne soyez pas épanoui dans votre boulot à l’heure actuelle. La description d’une entreprise, comme il y en a tellement, avec ses aléas et ses prises de décisions difficiles quand il s’agit de renvoyer quelqu’un, est fidèle (hélas) à une réalité récurrente. Le film aurait pu facilement virer dans le tire-larmes facile et s’affirmer comme un énième film « syndicaliste » comme on en voit beaucoup. 

 

Mais ce n’est pas ce qui intéresse ici Guillaume Senez. Le cinéaste veut consacrer son film à un homme obsédé par son seul boulot qui va se retrouver du jour au lendemain à devoir se consacrer à ses enfants après que sa femme l’ait quitté. 

 

« Nos batailles » devient dès lors un film sur la paternité et les difficultés rencontrées par celle ci surtout lorsqu’elle est gérée seul, ou presque, par un homme qui avait jusqu’alors quelque peu négligé ce rôle. 

 

Faire jouer le rôle de ce chef d’équipe syndiqué en proie à ses doutes de père par l’inhabitué du genre Romain Duris est la merveilleuse idée du film. L’acteur, qui adore se mettre en difficulté dans ses rôles, est plus que crédible dans la peau de son personnage. Il jongle avec brio et tout le talent qu’on lui connaît pour sortir différentes émotions qui flirtent avec la joie et la peine suivant l’évolution de l’histoire.

 

Ses partenaires de jeu ne sont en aucun cas négligés et excellent chacun avec une mention toute spéciale à Laetitia Dosch et Laure Calamy respectivement sœur et collègue de Duris. 

 

Le cinéaste nous offre une très belle œuvre sur la paternité fidèle à une certaine réalité. Le film ne tombe dans aucune facilité pourtant tout paraît simple dans l’écriture. Mais surtout Guillaume Senez nous gratifie de nombreuses scènes très touchantes que ce soit évidement lors des rapports complices ou conflictuels que peut avoir Duris avec ses enfants mais aussi sa relation avec sa sœur construite autour d’une vraie complicité avec, pour point commun, une certaine écorchure de la vie. Leurs scènes sont parmi les meilleures du film ce qui n’est pas peu dire sur la qualité du film vu que leur duo est en principe anecdotique par rapport au reste du film.

 

« Nos batailles » est une très heureuse surprise à découvrir d’urgence. 

 

 



21/10/2018
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