Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

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« OSS117 : Alerte rouge en Afrique Noire »

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Plus rapide que James Bond. Alors que l’on désespère tous de revoir l’agent 007, dont le nouvel opus voit sa date de sortie sans cesse reculée, voilà son alter ego débile (en tout cas rendu stupide depuis Dujardin, rappelons que ses anciennes aventures avaient le même sérieux que l’agent british) qui revient pour une troisième aventure sous les traits de Jean Dujardin.

 

Après deux premiers épisodes signés Michel Hazanavicius, c’est Nicolas Bedos qui assure la relève. Le début est tonitruant avec le bon vieux logo Gaumont puis un pré-générique digne des meilleures aventures de 007 avec ce côté kitsch que l’on a d’ailleurs perdu outre Manche mais c’est une autre histoire.

 

On ne dira pas qu’après le très beau générique, tout retombe comme un soufflé mais force est de constater que la suite n’est pas vraiment à la hauteur du début et encore moins des deux illustres films sortis auparavant. Certes OSS117 n’a toujours pas son pareil pour balancer des aberrations mais le hic, le gros hic même, est que tout semble incroyablement plus nuancé ici comme si le cinéaste ne voulait pas assumer ses propos. Pourtant on a connu Bedos plus piquant que cela par le passé. On en arrive à se demander s’il n’a pas dû revoir sa copie pour subir, lui aussi, ce nouveau système où on ne plus rire de rien par moquerie surtout si les gags sont raciales ou à l’encontre des femmes.

 

Justement Hazanavicius avait compris comment faire passer son héros pour un bouffon et faire comprendre au public que ses pensées étaient en décalage avec la réalité. En 2021, un #metoo plus tard, ce droit au rire de tout semble être révolu et OSS117 en subit de plein fouet les conséquences.

 

Reste que le film n’est pas désagréable à regarder et il faudrait être de mauvaise foi pour prétendre passer un mauvais moment. Alors certes on sourit plus que l’on ne rit, mais la fraîcheur toujours omniprésente de Jean Dujardin, en mode Roger Moore français, accompagné d’un Pierre Niney qui assure en agent bis, nous font passer un très bon moment quand même.

 

 



21/08/2021
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