Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

« Play »

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Il y a des films comme ça que vous ne voyez pas arriver et qui vous mettent une sacrée claque ciné.

 

C’est le cas de ce « Play » énorme coup de cœur de ce blog qui fait entamer cette nouvelle décennie de la meilleure des façons. Ce long métrage aux images (en apparence) datées, et pour cause, auxquelles on peut ajouter la crainte d’assister à un film brouillon s’avère à l’arrivée être un film d’une rare efficacité.

 

Habituel créneau du film d’horreur quand il est utilisé, le « found footage » (rassemblement d’images d’archives pour en faire un film) semble plus délicat à utiliser pour un film relatant une histoire de potes, une histoire d’amour... Et pourtant, le cinéaste s’en tire avec maestria.

 

Car « Play », c’est beaucoup de choses à la fois qui se combinent parfaitement. C’est une comédie romantique qui n’oublie jamais d’être drôle, qui se passe durant toute une période s’étalant sur 25 ans, soit donc les années 90 jusque maintenant qui nous parle à tous  forcément.

 

L’intelligence du réalisateur Anthony Marciano et de Max Boublil , qui a écrit le scénario avec lui, est de nous passionner à travers ces fausses images d’archive dont le résultat est d’ailleurs bluffant : on croit réellement que les images sont d’époque. Les deux hommes nous aident à nous repérer sur l’année où se situe chaque fois l’action grâce à une référence forte : la coupe du monde 98, le passage à l’an 2000... sans oublier les références ciné et musicales qui en découlaient à cette période.

 

Saluons donc le travail long et minutieux auquel s’est attardé l’équipe pour rendre tout cela le plus authentique possible avec les expressions du moment, les fringues...

 

L’une des grandes forces de ces faux documents est d’enchaîner les scènes brillantes et sans jamais le moindre temps mort. Le film alterne beaucoup d’humour à des séquences plus sombres et tristes (assez rares cependant). Mais le fil conducteur reste tout de même une belle histoire d’amour façon « Harry rencontre Sally » avec un couple incapable de se décider à franchir le pas. 

 

Mais tout cela n’aurait pas eu la totale réussite obtenue sans la brillante interprétation de chacun des acteurs. Les personnages vivant une action sur 25 ans, il fallait différents acteurs les interprétant de 12 à quasiment 40 ans. Et tous, sans exception, sont épatants de naturel et de drôlerie. Le cinéaste a parfaitement réussi à leur imprégner les styles de l’époque chaque fois. On saluera les plus jeunes surtout qui ont réussi à ne jamais être dans le surjeu avec une vraie joie communicative qui est d’une redoutable efficacité. On donnera tout de même une mention spéciale à la magnifique Alice Isaaz qui confirme décidément qu’elle devient une valeur ultra sûre de sa génération.

 

« Play » est un film frais, drôle, attachant, enthousiasmant, une vraie perle en fait à découvrir d’urgence. Gros potentiel de film culte en perspective...

 



05/01/2020
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