« Pris au piège - Caught stealing »
On commençait à désespérer, sur ce blog, de revoir Darren Aronofsky nous offrir un vrai bon film.
Depuis Black Swan, le cinéaste s’est fait rare… et peu convaincant. Noé ? Bof. Mother ! ? Un début prometteur avant de sombrer. The Whale ? Une performance magistrale de Brendan Fraser, certes, mais dans un film qui ne tenait pas vraiment la route.
Alors, sous ses allures de série B, ce Pris au piège ne semblait pas avoir les armes pour remettre Aronofsky en selle.
Et pourtant : il signe ici son meilleur film depuis quatorze ans (Black Swan, donc). À partir d’un concept en apparence banal, le réalisateur nous livre un polar résolument 90’s, aussi nerveux que jubilatoire.
Sans temps mort, le film déroule un rythme effréné, enchaînant rebondissements et twists tous plus inattendus les uns que les autres, le tout saupoudré d’action sans jamais tomber dans la surenchère.
Austin Butler confiait que le film lui avait rappelé After Hours de Martin Scorsese (dans lequel, clin d’œil savoureux, Griffin Dunne apparaît également). L’analogie n’est pas fausse, à ceci près que l’action s’étend ici bien au-delà d’une seule nuit.
Butler poursuit sa traversée du cinéma du XXe siècle, où il excelle particulièrement dans les ambiances vintage. L’acteur d’Elvis déploie une cool attitude d’un naturel désarmant. Face à lui, Zoë Kravitz forme avec lui un couple incandescent, véritable moteur de la réussite du film. Le duo est épaulé par une galerie de seconds rôles savoureux, dont un Matt Smith épatant, look punk à l’appui.
Pris au piège s’impose comme l’un des vrais coups de cœur de cette rentrée 2025. À découvrir d’urgence.
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