Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

"Shame"

Shame

 

 

Le titre "Shame" est plutôt bien trouvé pour évoquer l'état du personnage central de ce film qui n'a de cesse de se cacher pour accomplir ses actes éhontés.


Et quoi de plus normal que le réalisateur Steve McQueen situe son action dans la ville de tous les vices, qui ne dort jamais de surcroit, New-York, pour décrire le mal être d'un homme en quête de sa sexualité, de sa propre identité ?


Devant sa caméra, son acteur fétiche Michael Fassbender ne s'interdit rien, aucun tabou ce qui rend la force de son interprétation encore plus performante. L'acteur est aussi crédible en séducteur qu'en homme auto mutilé provoquant sa propre descente aux enfers. L'acteur est la force motrice du film. En ne reculant devant aucun excès, il rend complètement crédible son personnage et nous laisse juge de notre appréciation sur lui. Il est quand même rare qu'un personnage central puisse paraitre sympathique aux yeux de certains et antipathique pour d'autres. McQueen nous laisse le libre arbitre de nos pensées. Il a pensé à adjoindre à Fassbender une actrice qui ne cesse de nous impressionner, Carey Mulligan, qui ne s'interdit aucune pudeur. L'actrice est bluffante dans son rôle de paumée. Il faut la voir chantant "New-York, New-York". Toute la philosophie de son personnage est résumée sur ces seules notes immortalisées par le grand Sinatra.


McQueen s'impose ici comme un indispensable de la nouvelle génération naissante à Hollywood. Souhaitons lui de ne pas être dévoré par le système et de continuer à élaborer ses points de vue si éloquents.



06/01/2012
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