« Spider-Man - No way home »
Qu’on se le dise : sur ce blog, nous avons toujours eu une profonde affection la trilogie de Sam Raimi. Et autant d’amertumes pour le reste… Que ce soit le diptyque avec Andrew Garfield ou l’actuelle saga avec Tom Holland, c’en était fini le charme « d’antan ». La machine « Spider-Man » semblait sombrer dans l’auto-parodie à force de gags éculés et même pas drôles effectués par un acteur tête à claque.
Alors forcément l’arrivée de ce nouvel épisode, avec le même titulaire du titre que les précédents films, ne laissaient rien augurer de très bon. Pourtant le constat inattendu est là : ce « Spider-Man » est une vraie claque cinématographique comme Marvel ne nous en avait pas servi depuis longtemps.
Mais qu’est ce qui a changé du tout au tout ? Quelque chose de simple mais pas si facile à mettre en place : un scénario béton. Chris McKenna et Erik Sommers, scénaristes des deux médiocres opus d’avant, auraient-ils pris conscience du néant artistique de leurs précédentes écritures ? Toujours est-il qu’ils ont totalement changé leurs fusil d’épaule en se secouant les méninges pour trouver une intrigue de départ géniale. Ou comment « Spider-Man » croise une route à mi-chemin entre « La quatrième dimension » et « Matrix ». Le scénario pousse la crise identitaire de Peter Parker très loin dans un délire où la propre personne de Tom Holland est mise à mal.
Dans leur idée de base, Sommers et McKenna n’ont pas oublié une thématique qui ne cesse de cartonner : la nostalgie. Si cette dernière a marché dans les derniers « Star Wars » et « James Bond », pourquoi ne fonctionnerait-elle pas ici ? Ce n’est pas spoiler que d’indiquer que l’homme araignée affronte ici les méchants des films d’avant. Du Docteur Octopus au bouffon vert en passant par Électro, respectivement interprétés par leurs acteurs d’origine soit donc Alfred Molina, Willem Dafoe et Jamie Foxx, ils sont (quasiment) tous là pour notre plus grand plaisir au détour de scènes plus enthousiasmantes les unes que les autres.
Car les scènes sont spectaculaires et affolantes de maîtrise. Nos yeux en prennent plein les mirettes, il est évident qu’à ce titre ce film se vaut d’être vu au cinéma, impressionnés par des séquences qui s’enchaînent à 100 à l’heure.
Surtout, et c’est bien là notre plus grand plaisir, le film n’est pas avare en surprises. Mieux encore, le film prend une dimension quasi mythique à partir de la moitié du film lors d’un revirement extraordinaire qui fera de cet épisode définitivement l’un des plus marquants de la saga Marvel. La salle applaudit, le pied que l’on prend est énorme.
Tom Holland, que l’on n’avait pas trop aimé sur ce blog et nous l’assumons, forge son caractère ici et s’approprie enfin son personnage dans son aspect dramatique qui lui avait fait tant défaut lors de ses précédentes prestations solo.
A ses côtés, Benedict Cumberbatch joue les seconds rôles de luxe tout comme la délicieuse Marisa Tomei. Face à eux, quel bonheur que de retrouver les méchants évoqués plus haut que l’on a tant aimé détester jadis.
C’est donc la bonne nouvelle de cette fin d’année : « Spiderman » nous revient dans un film digne de la trilogie mythique de Sam Raimi. Une sacrée bonne nouvelle assurément. Pas de spoils en indiquant que bien regarder le film jusque la fin car deux scènes post-génériques s’y trouvent.
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