"Thérèse Desqueyroux"
Ce film restera donc le dernier du brillant Claude Miller, un de nos plus grands réalisateurs de ces trentes dernières années. En derniere œuvre, l'auteur de "L'effrontée" s'en est allé chercher un de ses thèmes favoris : une femme perdue dans un univers qui ne lui convient pas. Il est facile d'imaginer que le cinéaste ait été attiré par l'histoire de cette femme retenue prisonnière, dans tous les sens du terme au fil du film, par un mari amoureux quoique intéressé.
Reste qu'un roman particulièrement riche a parfois du mal à voir une adaptation tenir le spectateur éveillé. Car il faut bien reconnaître que le sommeil de celui ci est mis à rude épreuve. Miller peine à captiver notre attention tant l'ennui prend le dessus. Le film hésite entre scènes théâtrales et cinématographique rendant le film bancale. D'autant plus bancale que le film laisse vers le milieu du film en suspens certaines histoires : la meilleure amie, son amant, l'histoire d'amour naissant entre ce dernier et Thérèse Desqueyroux sont autant d'éléments qui disparaissent subitement pour se consacrer à la seule intention de meurtre du mari de l'héroïne.
On est d'autant plus frustré se ce sont deux acteurs que l'on aime qui semblent s'embourber là dedans sans arriver à s'en dépatouiller. Notre excellent Gilles Lelouche n'est pas a son aise dans le rôle du mari amoureux. On peut comprendre légitimement qu'il ait voulu s'essayer à autre chose mais on préfère nettement l'acteur dans des films plus contemporains. Quant à Audrey Tautou, elle en fait des tonnes, à la limite du surjeu, rendant de toutes les manières son personnage peu attachant. Dès le milieu du film, on a qu'une hâte, celle de voir le générique de fin. Le temps semble long, très long pour y arriver...
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