Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

"Tree of life"

 

 

 

 

The Tree of Life

C'est un fait assez rare que de pouvoir découvrir la palme d'or de l'année durant la période même du Festival. Il y a toujours une petite crainte à découvrir le plus haut gradé du plus mythique festival de cinéma du monde. Car depuis un bon moment déjà, le film vainqueur de la croisette se taille une réputation de film soporifique, de ciné chiant en clair.

 

Soyons clairs : cette impression, chez beaucoup de spectateurs, va se confirmer avec le film de Terrence Malick. On est en droit de rester perplexe, notamment durant la première heure, face à un florilège d'images pendant lesquelles on se demande si on ne s'est pas trompé de film au profit du nouveau pamphlet de Yann Arthus Bertrand. Dans cette première partie, Mesdames, Messieurs, vous verrez un volcan en éruption, vous vous baladerez dans les nuages, vous suivrez une anguille dans l'eau, vous contemplerez Sean Penn ouvrir un robinet et reflechir devant et même un dinosaure se faisant une petite promenade dans la forêt ! Le tout saupoudré de réflexions religieuses sur la vie, la mort, l'au delà...

 

Les images sont d'une beauté, d'une poésie magnifiques, à couper le souffle. "The tree of life" est un hymne à l'amour, à la vie, une positivité, une réflexion sur notre soi, notre raison d'être sur Terre.

Dans la deuxième partie, c'est au travers une famille modèle américaine des années 50 que Malick nous invoque ses pensées, ses opinions quelque part. Brad Pitt campe un père de famille qui élève sa famille à la dure. Il représente la négativité terrestre, l'atome perdu qui désoriente la beauté de notre monde. Brad Pitt est le père, l'image sur Terre de Dieu. Dieu donne, Dieu reprend. Brad en fait de même en étant représentant de la bonté dans certaines scènes, et celle plus dure qui punit, que la colère emporte à tort ou à raison. Une scène assez symbolique d'ailleurs représente Brad examiner le pied de son jeune bébé. Tel Dieu qui regarderait son "oeuvre".

A ce titre les scènes entre Pitt et ses enfants sont parmi les plus réussies. L'acteur incarne avec justesse ce personnage torturé en quête d'une perfection qui ne peut exister. On s'arrêtera moins sur la présence de Sean Penn trop courte pour en faire un jugement de valeur.

 

Malick signe ici son plus beau film. Il tient ici SON chef-d'oeuvre. Habituellement la palme dort, cette fois elle est d'or. Amplement mérité.



24/05/2011
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