Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

"Alien covenant"

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D'abord, pour ceux qui n'auraient pas entièrement suivi, remettons bien les choses dans l'ordre : en dépit de son titre, "Alien covenant" fait suite à "Prometheus" et non au "Alien, résurrection" dernier opus en date de la saga originelle.

 

Sont donc évoqués ici les protagonistes du film de 2012 déjà réalisé par Ridley Scott. La première scène du film donne le ton instantanément  sur la direction que veut prendre Scott avec cette suite. Peut être s'en veut il finalement de ne pas avoir pris les rênes de la suite de "Blade Runner", toujours est il que la scène d'introduction aurait très bien pu convenir, voire davantage, à la séquelle de son chef d'œuvre de 82 finalement échu à Denis de Villeneuve. 

 

Cette scène, en apparence sans intérêt, n'est pas anecdotique et va prendre toute sa signification au gré de l'histoire. Une histoire qui commence assez lentement, de façon arbitraire et dénué d'un intérêt certain juste là pour faire office de mise en bouche et permettre à James Franco, qui devait être de passage sur le plateau, de faire coucou à la caméra, au sens propre comme au figuré d'ailleurs.

 

Après ? Décidément appuyé par un parfum de nostalgie, Scott nous entraîne dans une sorte de remake de son épisode d'origine avec des similitudes frappantes à commencer par cet équipage qui décide d'aller faire un détour non officiel vers un endroit où il n'aurait jamais dû aller. 

 

Difficile de refaire le coup chaque fois. Et ce qui était un chef d'œuvre de suspense et de montée en puissance de l'adrénaline se transforme ici en un plat réchauffé aux scènes terriblement prévisibles et téléphonées. 

 

Surtout, comme souligné plus haut, le cinéaste s'intéresse davantage à son robot, incarné encore une fois par un Michael Fassbender irréprochable, qu'aux personnages secondaires et, plus grave, aux aliens eux même. Tant et si bien que les represantants de l'équipage apparaissent habités par une totale fadeur caractérielle, terriblement sous écrits et aussi vite oubliés qu'ils disparaissent de l'écran. 

 

L'alien du titre semble ici présent juste pour remplir le cahier des charges demandé répondant à une demande des fans frustrés de n'avoir quasiment vu aucun monstre dans "Prometheus".  Et comme Scott a dû se refaire en video "Predator" voire les séries b où son Alien affrontait celle du film de John McTiernan, voilà qu'il nous embarque dans des combats en forêt qui sonnent constamment un certain déjà vu. 

 

Le pire est lorsque le cinéaste se lance dans une atmosphère longue et bavarde notamment autour de séquences d'incarnation du bien et du mal perpétuées par le personnage de Fassbender. Comme si Scott ne savait plus quoi raconter entre deux tueries, il se lance dans des interminables dialogues soporifiques sur fond, par exemple, de cours de flûte (!!!). 

 

Sans spoiler, la dernière partie ressemble à un hommage que le cinéaste se rendrait à lui même qui a quand même des allures d'auto plagiat. Le twist final, que le spectateur verra arriver à des kilomètres confirme bien le faux pas général de cet épisode qu'il convient de définir comme étant le plus raté de la série. Le seul vraiment pas bon d'ailleurs à ce jour puisqu'il parvient même à redonner certaines lettres de noblesse au contesté "Prometheus" qui a des allures de chef d'œuvre en comparaison à ce "Alien convenant"



10/05/2017
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