Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

L’expérience, déjà datée, des « Pirates des Caraïbes » ne pouvait pas ne pas donner de la suite dans les idées du requin Disney, le studio le plus obsédé par l’argent au monde. Aussi la mise en chantier filmique d’une autre attraction phare de Disneyland n’a t’elle étonnée personne.

« Jungle Cruise » est donc construit pour devenir une saga et les premières recettes, certes amoindries par la catastrophe persistante du (de la ?) Covid, laissent d’ores et déjà présager quelques suites à venir ce qui n’aura pas lieu d’effrayer les déjà habitués aux suites que sont Dwayne Johnson et Emily Blunt.

Ok mais sinon ce film en tant que tel vaut quoi ? Eh bien il est plutôt une bonne surprise, comme l’avait pu l’être le premier « Pirates des Caraïbes » en son temps. « Jungle Cruise », en fait, est un bon produit marketing Disney pour nous faire patienter jusqu’à l’an prochain et la sortie du très attendu « Indiana Jones 5 ». Tous les ingrédients du bon film d’aventures rétro y sont : l’époque (nous sommes en 1916), la jungle Amazonienne (quel meilleur décor pour un film d’aventures digne de ce nom ?), des bestioles qui font peur, des méchants vraiment méchants, un peu de magie, de l’humour et, bien sûr, de l’action avec cette exagération à tire-larigot que l’on adore au fond de soi.

Les deux acteurs principaux s’en sortent à merveille. Bien sûr Dwayne Johnson est aux antipodes charismatiques du Humphrey Bogart d’ »African Queen », dont il semble être le cousin (très) éloigné, et de l’Harrison Ford des « Indiana Jones » mais qu’importe il fait son job avec drôlerie et décontraction. C’est néanmoins Emily Blunt qui tire le mieux son épingle du jeu et assure, à elle seule, une grande partie de la réussite de ce film. L’actrice avait un beau coup à jouer avec ce film et le réussit pleinement.