Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

« Au nom de la terre »

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Premier long métrage de fiction du journaliste Édouard Bergeon qui a choisi de raconter l’histoire de son père, agriculteur, et donc forcément d’une partie de sa propre jeunesse (même si les noms ont été sciemment changés).

 

Et le moindre que l’on puisse dire c’est que l’apprenti cinéaste fait preuve d’une belle maîtrise pour une première œuvre qui vire jamais dans le pathos gratuit offrant, au contraire, un regard juste et clairvoyant sur un des métiers les plus durs qui puissent exister. Et Bergeon a su s’entourer d’une équipe formidable dont un casting sans faille.

 

Guillaume Canet est l’homme fort de ce casting. Le talentueux acteur livre sans doute ici une des plus belles compositions de sa déjà si belle carrière. Il a su donner , à coup sûr, les intonations souhaitées par le cinéaste pour élaborer le portrait le plus proche de la réalité de ce qu’était le père de celui-ci. Les autres acteurs sont également impeccables de l’épouse incarnée avec justesse par Veerle Baetens, les enfants Anthony Bajon et Yona Kerven sans oublier Rufus en (Grand) père soudé à l’incompréhension qui l’attache aux choix de son fils qui nous livre une prestation remarquable.

 

C’est un film tendre, frais, certes pas joyeux mais fort réussi rempli de beaux moments. Assurément un des meilleurs films français de cette année.

 

 

 

 

 



22/10/2019
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