« L’ombre d’Emily »
Voir le réalisateur de « Mes meilleures amies » mais surtout scénariste de l’ignoble « S.O.S. Fantômes » version 2016 aux commandes d’un thriller au genre Hitchcockien poussait tout de même à une certaine envie d’aller voir de plus près de quoi il s’agissait.
Mais pour être honnête, peu importait le nom du metteur en scène, deux raisons se suffisaient d’elles même pour attiser la curiosité. Ces deux raisons sont Anna Kendrick et Blake Lively deux actrices aussi belles que talentueuses. Les voir s’affronter ou se compléter, la bande-annonce laissait supposer les deux, était l’un des attraits principaux du film.
Et l’on n’est pas déçu pendant une bonne partie du film, la première, qui voit l’intrigue suivre son cours avec un suspense bien amené et surtout le désir très fort d’en connaître l’issue.
Le plaisir est d’autant plus palpable que les deux comédiennes sont à la hauteur de l’attendu niveau interprétation. Dans la peau de personnages aux antipodes, les deux comédiennes se sont investies à fond et ont pris un plaisir évident à construire la personnalité complexe que demande leur rôle respectif.
Pendant un temps, les scènes sont un régal de drôlerie et de perfidie. Le hic c’est que tout ça part un peu dans le grand n’importe quoi dans la dernière partie. A vouloir juxtaposer humour et suspense, Feig fait sombrer corps et bien son œuvre dans un ridicule dont il ne se relèvera pas. Comme si le cinéaste s’était rappelé qu’il se complaisait finalement dans le grand guignol pas fin et pas drôle. Il n’y a rien de plus frustrant, se dit-on alors, d’avoir à ce point aimé ce film pour finalement en arriver à cette fin navrante. De quoi gâcher le plaisir d’ensemble.
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