Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

"Ça"

IMG_5101.JPG

 

Voilà bien longtemps qu'un film d'horreur ne s'était attendre de la sorte. "Ça" débarque en France alors que le film est déjà rentré dans ses frais outre atlantique au bout de quelques jours seulement.

 

Il faut dire que Stephen King vit un véritable revival actuellement. Les jeunes cinéastes actuels ont grandi avec ses livres ainsi que leurs premières adaptations et souhaitent à leur tour donner leur vision sur écran.

 

Pour le coup, Andrés Muschietti reprend le flambeau laissé vaquant de Cary Joji Fukunaga réalisateur choisi en premier lieu avant de jeter l'éponge pour "divergences artistiques" avec la Warner.

 

Alors que son prédécesseur voulait opter pour un diptyque (la suite est prévue pour 2018) sombre, sanglant et sadique, Muschietti laisse (presque) l'horreur de côté pour s'attarder sur un film dramatique virant même par moment dans le polar psychologique. 

 

Et voilà bien un point non négligeable qui va sans doute en déconcerter plus d'un. "Ça" n'est pas à proprement parler un film qui fait peur malgré ce que laissent supposer les campagnes d'affichage. Il n'est pas question de s'attendre à sursauter à tout bout de champs. Certes les séquences horrifiques sont bien structurées grâce à une mise en scène particulièrement efficace et maligne mais ne devraient  pas donner pour autant des sueurs froides aux spectateurs. 

 

Mais entre deux apparitions du terrifiant clown, le réalisateur s'attarde sur les relations entre ces jeunes enfants et leur quête du frère disparu de l'un d'eux. Tant et si bien que le film rappelle davantage "Stand by me", une nouvelle de...Stephen King adaptée sur grand écran en 86 par Rob Reiner et dont l'action se situait  alors 30 ans plus tôt. 

 

Et précisément l'action se déroule entre 1988 et 1989 apportant une touche nostalgique au film mais qui a aussi sa logique puisque la suite se situera 27 ans après soit donc de nos jours.

 

Ce parfum 80´s s'accentue avec un côté "Goonies" donné aux jeunes héros qui n'est d'ailleurs pas le seul clin d'œil ciné de ce film fantastique. Au détour d'un cinéma, on peut apercevoir le "Batman" de Burton et "L'arme fatale 2" tandis qu'un autre programme "Freddy 5" véritable cousin germain de "Ça".

 

Et c'est précisément la grande réussite du film d'aller explorer autre chose que des sursauts gratuits et répétitifs. Muschietti utilise avec un talent indéniable toutes les facettes d'une histoire particulièrement riche qui prit, à l'époque, quatre ans de la vie de King.

 

L'alchimie entre les jeunes acteurs est parfaite et contribue à la réussite de ce drame fantastique qui ne contient absolument aucun temps mort et tient en haleine d'un bout à l'autre. Les puristes pourront toujours regretter l'absence des flash black qui parsemaient le livre puis le téléfilm culte des années 90. Le choix a été fait de deux films distincts mais c'est pas un mal. Surtout ce qui fait du bien ici c'est la simplicité de son histoire à l'heure où Hollywood se complaît trop souvent à vouloir compliquer ses scénarios comme pour donner l'impression qu'ils sont plus structurés. C'est indéniablement une grande réussite. Vivement la suite.

 

 

 



20/09/2017
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 330 autres membres