Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

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"Creed 3"

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Déjà troisième opus consacré au fils du légendaire Apollo Creed, "Creed 3" est aussi le premier qui ne compte pas sur la présence de Sylvester Stallone écarté, selon ses dires, du projet sans même en avoir été prévenu. Pas classe. 

 

Evidemment, l'absence du prestigieux Rocky se ressent quelque peu dans cette suite qui, au delà de ce manque, n'est pas, loin s'en faut, la réussite escomptée.

 

Il y a, en premier abord, un problème flagrant sur celui qui est censé être le "méchant" de service. Ex copain de Creed, celui-ci a quand même pris 18 ans de purge (ce n'est d'ailleurs pas clairement défini pourquoi il a pris autant) par la faute de ce dernier, lequel n'a jamais pris soin de prendre de ses nouvelles ni même de se dénoncer. A partir de là, on peut comprendre que le poto en ait gros sur la patate. Prenez l'histoire à l'envers, où Creed aurait fait de la prison à la place d'un autre, on aurait totalement adhéré à son désir de vengeance à sa sortie... 

 

Dès lors, Michael B. Jordan, pour la première fois derrière la caméra également, a bien du mal à nous convaincre d'être derrière lui même en demandant à son adversaire du film de sortir sa pire tête patibulaire afin de rappeler lequel on est censé soutenir. Mais, cette fois, cela ne marche pas vraiment et le combat final sera à l'image du ressenti global, à savoir décevant et ultra prévisible.

 

Les histoires annexes semblent être là pour remplir un cahier des charges et assurer une certaine longueur au film. Les relations entre Creed et sa fille sont mignonnes mais n'apportent rien à l'intrigue sinon de nous préparer, longtemps en amont, à un épisode où ladite fille montera sur le ring (on lance les paris ?), rendez-vous dans une quinzaine d'années autour d'un "Creed 8" où elle en sera l'héroïne...

 

On a droit, comme souvent dans la saga, à la disparition d'un personnage emblématique de la série histoire de verser sa larme d'usage. Cela marche ou pas suivant la sensibilité de chacun. 

 

Du reste, ce serait tout de même mentir de dire que l'on s'ennuie. Jordan en impose toujours autant et déploie son indéniable charisme pour rendre le film finalement sympathique, aussi mineur soit-il dans la saga. On sait déjà qu'un "Creed 4" est déjà en projet. Espérons que celui-ci bénéficiera d'un scénario plus imaginatif. 

 



05/03/2023
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