« Le temps d’aimer »
Sur le papier, ça peut paraître casse-gueule. Pensez donc : un couple où elle est mère d’un rejeton né d’une union qu’elle est a eu avec un officier allemand pendant la guerre pendant que lui est un homo qui doit, bien sûr, cacher sa « maladie » à une époque où celle-ci pouvait vous envoyer direct à la case prison…
On peut très vite tomber dans un excès de pathos. Mais Katell Quillévéré sait éviter, avec tact, tous les pièges dans lesquels elle aurait pu tomber. Partant d’une expérience familiale personnelle pour lancer son histoire, sa grand-mère a vécu la même chose que son héroïne, la cinéaste a écrit son film sans rien surcharger et parvient à rassembler toutes ses petites histoires avec une parfaite fluidité.
Le format de deux heures est idéal pour conter les moult situations vécues par ses protagonistes avec un côté fresque tout à fait jouissif dans lequel on se laisse, sans problème, emporter pour notre plus grand plaisir.
Devant sa caméra, la cinéaste peut compter sur deux acteurs au top de leur forme : Anaïs Demoustier décidément craquante à chaque fois, enchante à nouveau et crève l’écran d’un bout à l’autre. Face à elle, Vincent Lacoste étonne dans un rôle, inédit pour lui, dont il gère avec professionnalisme toutes les facilités dans lesquelles il aurait pu tomber.
Sans temps mort, ce très joli film est l’une des dernières bonnes surprises de cette année 2023.
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