Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

« Rien à foutre »

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Avec son titre provoc qui arpente tous les arrêts de bus, et qu’a peut être apprécié Bertrand Blier dont le « Putain de film ! » accompagnant l’affiche de son « Tenue de soirée » est encore dans toutes les mémoires de ceux qui l’ont vue à l’époque, « Rien à foutre » suscite la curiosité.

 

Ce titre intrigant a pourtant un paradoxe. Car l’héroïne en a justement pas spécialement « rien à foutre » de sa vie ou, en tout cas, de son métier. Les meilleures scènes du film suivent d’ailleurs l’excellente Adèle Exarchopoulos dans son quotidien d’hôtesse de l’air au sein d’une compagnie aérienne dite « low-cost ».

 

On sent la maîtrise du sujet par ses deux réalisateurs, Emmanuel Marre et Julie Lecoustre, qui dépeignent sans tabou un milieu méconnu en échappant habillement à l’aspect documentaire façon M6 dans lequel le film aurait pu tomber.

 

La réussite tient donc en grande partie par l’enthousiasme et le talent de la belle Adèle Exarchopulos. L’actrice est la clé de la réussite du film et l’on peut compter sur son professionnalisme pour obtenir le meilleur d’elle même.

 

Regrettons toutefois que le film connaisse un sérieux coup de frein sur la dernière partie qui correspond davantage à la vie privée de son héroïne. Sitôt abandonné le milieu professionnel de cette dernière au dépend d’histoires familiales bien moins inspirée, le film perd de son aplomb et ne revient que le temps d’un joli plan final. C’est dommage car « Rien à foutre » donne l’aspect d’un bon repas dont le dessert aurait été raté.

 



02/03/2022
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