Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

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« Scream »

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Tout fan que nous sommes de la saga « Scream » sur ce blog, nous attendions avec impatience ce cinquième opus. Presque 11 ans sépare cet épisode du précédent soit presque aussi longtemps qu’entre le 3 et 4.

 

Si le 4 avait valu le coup d’attendre après un troisième épisode assez feignant, qu’en est-il de ce cinquième épisode ?

 

Il ne faut pas longtemps pour comprendre que ce « Scream » est une grosse arnaque. Dès le début en fait avec sa scène d’ouverture en mode copié / collé du premier. Le problème majeur du film est posé d’entrée de jeu : comme le veut la nouvelle tradition hollywoodienne qui touche les franchises à succès, ce « Scream » cuvée 2022 n’arrive jamais

à se définir entre être une suite ou un remake. Cette nouvelle mode, quelque peu entamée ou en tout cas (re) popularisée par le 7e « Star Wars » prend ici tout son sens.

 

Mais là où cela devient franchement malsain, c’est la multitude de scènes qui se produisent devant nos yeux afin de nous expliquer, comme si nous étions des crétins notoires, que c’est ça le nouvel Hollywood : réutiliser une histoire connue en faisant appel à une nouvelle génération d’acteurs secondés par les anciens, ceux de l’épisode original., histoire de toucher les jeunes tout comme leurs parents. L’occasion évidement de se faire un max de fric avec 0 degré d’imagination.

 

D’être pris à ce point pour des gogos rend le spectacle qui défile devant nos yeux absolument écœurant. C’est d’autant plus vomitif que les scénaristes, enfin si on peut les appeler comme ça, n’ont de cesse de cumuler des invraisemblances à peine croyables (mais que fait la police tout du long du film ?). Pour un brillant « Zodiac » signé, James Vanderbilt nous rappelle qu’il est davantage un scénariste peu inspiré qui nous a pondu deux mauvais « Spiderman » et donc maintenant un pathétique «Scream », deux sagas à priori pas trop dur à rater pourtant.

 

De ce naufrage filmique, on retiendra deux petites lumières : un hommage sympa à Wes Craven, créateur de la saga décédé en 2015, et un duo composé de deux actrices formidables qui ne devraient pas en rester là, Melissa Barrera et surtout la craquante Jenna Ortega dont on n’a assurément pas fini d’entendre parler.

 

Du reste, on n’arrive même pas à être heureux de retrouver nos trois héros de jeunesse tant leur retour semble avoir quelque chose de pathétique. Neve Campbell et Courteney Cox font le minimum syndical tandis que David Arquette semble s’investir un peu plus.

 

Dire qu’ils se sont mis à deux pour réaliser cette anomalie cinématographique relève du contre exploit total. Se revendiquer fan de la série et lui servir un tel pathétique hommage est une insulte.  Cela dit, surclasser en médiocrité le pas bon du tout troisième épisode relevait de la performance.

 

Performance accomplie haut la main…

 



14/01/2022
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