Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Steven Spielberg, plus de 40 ans de carrière, dernière partie

2008 à nos jours : le retour en enfance ?

 

 

                 La grosse déception : "Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal"

 

 

 

Après avoir enchainé un bon nombre de films sérieux, Spielberg semble avoir envie de s'amuser à nouveau avec des films plus légers. Alors qu'il atteint la soixantaine, le papa d' "E.T." semble vouloir retrouver le cinéma de sa jeunesse qui a forgé sa célébrité. Pour se faire rien de tel que de retrouver son personnage fétiche d'Indiana Jones.


Cela fait déjà plusieurs années que la rumeur d'un quatrième "Indiana Jones" circule. Cette rumeur cesse d'en être une dès le début des années 2000 quand les trois principaux intéressés George Lucas, Harrison Ford et Steven Spielberg confirment régulièrement l'écriture d'un nouveau scénario mettant en scène l'archéologue de choc. Bon nombre de scénaristes se succèdent (M. Night Shyamalan sera l'un d'eux) sans que Lucas, décisionnaire final, ne donne son accord. Début 2007, le scénario est enfin à la convenance de tous et Harrison Ford, malgré ses 65 ans, peut donc durant l'été suivant, remettre sa tenue fétiche qu'il attendait depuis des années, lui qui enchaine alors les flops depuis 2000. 


Le 4e opus "Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal" sort en mai 2008 et triomphe partout dans le monde...mais déçoit grandement les fans de la première heure. Les fautes sont multiples : mauvais scénario, choix du fils joué sans conviction par Shia Labeouf, scènes ridicules (la scène où Indiana Jones se protège dans un frigo pour survivre à une explosion nucléaire...) sans oublier une fin qui vient mettre tout le monde d'accord : ce quatrième est le plus mauvais de la série. Le trio en aura bien conscience en faisant son mea culpa quelques années plus tard. Reste que l'énorme succès du film donne envie à Lucas de remettre le couvert et d'annoncer très vite un cinquième épisode.

 

 

        

 

 

                         Peter Jackson et Steven Spielberg jouant aux Dupondt

 

 

 


En attendant, Spielberg n'abandonne pas le cinéma d'aventures pour autant et créé une nouvelle association qui rappelle furieusement son ancienne collaboration d'avec Lucas. Il s'agit cette fois de Peter Jackson, sans doute l'un des plus dignes héritiers de Spielberg. Ensemble ils vont concrétiser un vieux rêve de Spielberg : adapter Tintin au cinéma. Cela fait près de 30 ans que le nom de Spielberg est associé à celui du jeune reporter. 30 ans de projets et autant d'abandons. Les films de fiction consacrés à Tintin n'ont pas convaincus, les dessins animés non plus...Spielberg et Jackson décident alors de faire un cocktail des deux grâce à ce nouveau phénomène qu'est la motion capture. D'abord réticent, Spielberg se laisse convaincre. Les deux hommes conviennent de plusieurs aventures. Spielberg réalisera le premier et Jackson le suivant.


La mise en chantier peut enfin commencer. Jamie Bell l'ex "Billy Elliott" a la lourde tâche de donner vie au reporter tandis qu'Andy Serkis prête ses traits au capitaine Haddock. Quant à Daniel Craig, il sera le méchant de service. 
Fait inédit pour un tel Blockbuster américain, le film sort pas moins de deux mois avant les USA en Europe. La raison est simple : Tintin est un illustre inconnu aux États-Unis. Jackson et Spielberg misent sur le succès du film pour faire connaitre les albums outre atlantique. Mais le résultat est là. Le film triomphe en Europe mais est un relatif échec aux Etats-Unis.

 

 

 

 

 

 

                      Jeremy Irvine héros de "Cheval de guerre"

 

 

 

 

 

 

Rappelez vous : Après "les aventuriers de l'arche perdue" dont son Tintin nouveau en reprend le concept, Spielberg s'était attaqué à l'histoire d'un jeune garçon qui se lie d'amitié avec un extra-terrestre. Et voilà que 30 ans plus tard, Spielberg récidive puisque son "après Tintin", "Cheval de guerre", conte l'histoire d'un jeune garçon qui se lie d'amitié avec un cheval.

 Le film se retrouve nommé à l'Oscar du meilleur film en 2012. 

 

Son film suivant s'inscrit dans la lignée des films "adultes" du réalisateur. Son projet d'adapter une page de la vie de l'illustre Abraham Lincoln prend enfin forme après avoir passé plus de dix ans à être reculé. Liam Neeson favori pour le rôle passe finalement la main à Daniel Day Lewis pourtant réfractaire au départ. Bien lui en prend puisque l'acteur décroche son troisième Oscar du meilleur acteur, du jamais vu jusque alors à la cérémonie. 

 

En mai 2013, Steven Spielberg est le président du 66e festival de Cannes où le cinéaste reçoit une longue standing ovation lors de la cérémonie d'ouverture.

 

Il retrouve ensuite son ami Tom Hanks pour le brillant "Le pont d'espion" qui lui permet de se lancer dans le film d'espionnage, un genre qui n'est pas familier à l'univers du cinéaste. Le film lui permet de revenir aux Oscars dans la catégorie "meilleur film". S'il perd la récompense suprême, il permet à Mark Rylance de remporter la statuette pour le meilleur second rôle.

 

 

 

 

 

Très contents de leur collaboration, Spielberg et Rylance tournent à nouveau ensemble "Le bon gros géant", une adaptation d'un conte pour enfants. Mais le film est bien loin d'avoir la saveur des films que Spileberg a consacré pour les plus jeunes. S'il est irréprochable d'un point de vue graphique, l'histoire patauge et nous émeut pas. Le résultat au box-office est d'ailleurs décevant.

 

Ruby Barnhill et Mark Rylance dans « Le Bon Gros Géant », de Steven Spielberg .

 

Cela n'empêchera pas Spielberg de retrouver Rylance une troisième fois de suite pour "Ready player one" qui sortira en 2018. Spileberg devrait ensuite enchainer avec le malgré tout très attendu "Indiana Jones 5" toujours avec Harrison Ford malgré les 77 ans qu'il aura alors...

 

Steven Spielberg peut cependant faire ce qu'il veut : son empreinte pour le 7e art est tracée depuis si longtemps déjà. Spielberg est un mythe vivant. Demandez à quelqu'un comme ça de vous citer un réalisateur américain  sans réfléchir, il vous citera sûrement Spielberg. On ne peut pas dire de Spielberg qu'il est le plus grand réalisateur de tous les temps car cette notion appartient à chacun. En revanche, de dire qu'il est le plus connu, là oui car cela tient du fait. Spielberg a un statut généralement réservé aux comédiens, son visage est aussi connu qu'un George Clooney alors qu'il n'a jamais fait l'acteur (ou furtivement), combien de cinéastes peuvent se vanter de cela ? Qui peut dire ne jamais avoir vu un film du cinéaste ? Qui peut dire n'aimer aucun de ses films ?  Guère de monde et gageons que ces personnes qui se mettraient en contradiction seraient légèrement de mauvaise foi.



18/12/2016
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