"The amazing Spiderman"
Voici donc venu le non pas 4e épisode des célèbres aventures de l'homme araignée mais une nouvelle première histoire. Nouveau réalisateur, nouveau casting. On ne reprend pas les mêmes et on recommence.
Nous voilà donc à redécouvrir le pourquoi du comment. Comment céti qu'il est devenu Spiderman le père Parker ? Marc Webb, le réalisateur, nous a t il pris, nous spectateur, pris d'alzheimer pour nous conter une histoire qui nous a été montré il y a seulement 10 ans ?
Car le problème principal de ce "reboot" est là. Une sévère impression tout au long du film de déjà vu. Alors que l'équipe n'a eu de cesse de clamer haut et fort le renouveau de la franchise, nous passons l'intégralité du film avec cette impression de déjà vu, et pas seulement dans les films de "Spiderman". Une phrase est assez éloquente d'ailleurs de cet état de fait : Lorsque Peter Parker avertit le chef de la police qu'un lézard géant circule dans la ville, celui ci lui demande s'il le prend pour le maire de Hong Kong. Tout est dit. Le chef de la police est comme nous spectateur, envahi par une impression de connaitre toute cette histoire. Le scénario n'arrange rien aux choses avec, de nouveau, un scientifique victime de sa propre invention, histoire que nous avait déjà servi Sam Raimi par deux fois. Nous pourrions aller plus loin dans la mauvaise critique en trouvant des facilités scénaristiques assez grosses comme celle qui amène Peter Parker dans le laboratoire infesté d'araignées...Pire encore : Marc Webb laisse en suspend le destin de certains personnages qui disparaissent du film sans crier garde.
Le casting n'arrange rien aux choses. Le nouveau Spiderman Andrew Garfield, malgré tout l'entrain qu'il donne à son personnage, ne parvient jamais à nous faire oublier Tobey Maguire. Le principal défaut du nouvel interprète réside dans sa normalité. Le jeune homme fait trop beau gosse pour nous faire croire qu'il galère avec les filles ou qu'il est la tête de turc d'un groupe de sportifs (très stéréotypés par ailleurs). Emma Stone s'en sort un peu mieux mais avec un rôle moins difficile à défendre. Le meilleur du casting vient de Martin Sheen et Sally Field, parfaits en oncle et tante.
Alors bien sûr il reste de bonnes scènes d'action, dont une sur le pont de Brooklyn, mais Marc Webb pensait sans doute que la 3D suffirait à faire oublier un film bien peu imaginatif. On ne s'ennuie certes pas mais nous sommes pris à la sortie de la salle d'une sévère nostalgie de l'ancienne équipe...
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