Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

 

 

 

 

 

 

 

 

Une bande-annonce accrocheuse pour le nouveau film d'un réalisateur talentueux avec l'un des meilleurs acteurs français actuel devant la caméra pouvait laisser espérer le mieux. Un lourd secret qui allait nous être dévoilé. Bon là, tout le monde avait deviné et c'est bien là l'un des premiers torts du film que de focaliser sur la non surprise qui attend le spectateur puisque le dit secret nous est dévoilé au tout début.

On apprend d'abord toute l'alchimie de deux amies dont l'une vivait dans l'ombre de la deuxième. On se demande quand même encore pourquoi Isild le Besco a été choisie pour jouer la fille canon du lycée ?! Une Lou de Laâge aurait parfaitement mieux collé. Passons. Car la grosse erreur de casting va maintenant arriver. 

 

Il faut bien avouer que cela fait drôle d'écrire cela mais oui Romain Duris est la grosse erreur de casting du film. On ne croit pas un seul instant à sa prestation. Et oui, incroyable Romain Duris n'est pas bon. A l'instar de ses copains Canet, Dujardin ou Cassel, Duris incarne trop la virilité masculine pour être crédible dans son rôle efféminé. C'est un peu comme si le rôle avait été confié jadis à Belmondo ou Delon. Alors oui on va dire que c'est bien de casser l'image, c'est très tendance surtout en France. Sauf qu'ici Duris énerve, agace et ne nous attache pas avec la complexité de son personnage.

 

Le scénario n'arrange rien avec son lot de scènes balourdes et répétitives, ses moments improbables (la scène ridicule du pervers au cinéma, le mari qui hésite à se payer un trans...) 

sans oublier sa fin très politique en fin de compte, très tendance "mariage pour tous" qui veut prêter débat ou plutôt qui veut le clore. Ozon a pris sa décision (forcément de gauche). A nous d'apprécier. Ou pas. Reste que ce genre de films qui se voulaient tendance pendant plusieurs années finissent par lasser. Il serait temps que les sujets voisins se montrent plus originaux.