Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

"Wall Street, l'argent ne dort jamais"

 

 

Wall Street : l'argent ne dort jamais

 

Michael Douglas a beaucoup de points communs avec Harrison Ford. Comme lui, il a été révélé dans les années 70 ("les rues de San Francisco") avant d'être starifiée dans les années 80 ("A la poursuite du diamant vert", "Liaison fatale", "Wall Street"...) et de conforter ce statut de star planétaire dans les années 90 ("Basic instinct", "the game", "Harcelement", "Chute libre"...). Et comme Harrison Ford, Michael Douglas s'est quelque peu perdu dans les années 2000. Et comme Harrison Ford, il renoue avec un personnage qui a fait sa gloire : Indiana Jones pour Harrison, et Gordon Ghekko pour Michael. Ultime point commun entre les deux : un témoin de leur retour joué par un même acteur : Shia Labeouf. Avant d'évoquer le film, il convient d'écrire que Shia Labeouf est une énigme cinématographique. Doté du charisme d'une éponge, auréolé de succès qui ont en commun d'être tous des infâmes navets, Shia Labeouf est malgré tout une star. En attendant que le succès s'estompe et qu'il s'oriente, en toute logique, vers des nanars télévisuels, le voiçi en fils spirituel de Michael Douglas. Alors que vaut cette suite ? S'il est indéniable qu'un plaisir réel survient lorsque apparait le fils de Kirk, il faut bien se résoudre à accepter qu'il est quasi le seul intérêt du film. On le sait, cela fait depuis 98 ("U turn" son dernier bon film) qu'Oliver Stone enchaine les mauvais films. Celui ci fait presque office de retour au premier plan car tout à fait "regardable" (contrairement à l'ignoble "World Trade Center") même si on est pas forcèment captivé. C'est que depuis 20 ans, depuis le premier opus, Stone a perdu largement de son mordant. La preuve en est faite au détour d'un affligeante fin ridicule et nullement crédible qu'on croirait achetée par Disney...Stone s'entoure de stars ? C'est autant d'apparitions inutiles. Ainsi que font dans le film Susan Sarandon, Eli Wallach et Charlie Sheen (le héros du premier film que l'on aurait bien aimé voir au premier plan de nouveau) ? Rien. Carey Muligan la sublime révélation de "une éducation" ? Elle non plus ne fait rien. Son jeu dans le film consiste à pleurer ou rire... On est loin de la savoureuse équipe du premier épisode : Charlie Sheen donc mais aussi Martin Sheen, Terence Stamp, Daryl Hannah...Seul Josh Brolin tire son épingle du jeu.Le monde a changé depuis les années 80. Oliver Stone aussi. Hélas.



15/10/2010
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