Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Au moins aura-t-on été prévenus dès la bande-annonce : presque sans honte, Maman, j’ai raté l’avionest cité comme film « référencé », comprendre allègrement pompé. Le scénario se résume donc à un copié-collé de la comédie qui lança Macaulay Culkin, avec cette fois un jeune garçon accompagné de sa sœur, et en face deux malfrats aussi crétins et inefficaces que pouvaient l’être Joe Pesci et Daniel Stern à l’époque.

Ce sont Gérard Jugnot et Maxime Gasteuil qui héritent des rôles des filous, autrefois incarnés par Pesci et Stern. Tout aussi demeurés que leurs illustres modèles (on se demande d’ailleurs comment ils ont pu s’évader de prison…), ils sont chargés d’amuser la galerie à coups de gags et de situations de plus en plus absurdes.

Les enfants trouveront sans doute leur compte dans ces mésaventures cocasses, tandis que les adultes souriront davantage lors des séquences avec les gendarmes. Placé sous la responsabilité d’un Bernard Farcy qui reprend un rôle quasiment jumeau de celui qu’il tenait déjà dans Taxi, c’est encore lui qui rafle la mise. Le sommet de la drôlerie reste sans doute cette gendarmerie improbable, fusionnée avec le bureau de tabac et la boulangerie : la trouvaille la plus savoureuse d’une comédie au demeurant bien inoffensive.